Illustrations de codes pour le tango. Les dessins suivants nous paraissent intéressants pour le milieu folk: 2.3, 3.1, 4.1, 4.2, 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 6.1 & 7.1. (c) Dessins Véronique Paquette – Les Pas Parfaits http://lespasparfaits.blogspot.be/p/illustrations.html
Conseils pratiques pour la danse
Invitation à la danse
De manière générale nous nous encourageons mutuellement à oser danser. Nous nous efforçons aussi à danser avec tout le monde et donc inviter à danser et accepter les invitations de tous. Cela étant dit, parfois nous n’avons pas envie de danser et nous nous sentons alors libres de refuser, en respectant la fragilité de la personne qui a invité, mais sans nous sentir dans l’obligation de nous justifier. Lorsque l’on nous refuse une danse, quelle qu’en soit la raison donnée ou imaginée, nous l’acceptons avec courtoisie : ce n’est pas dramatique et ça arrive à tout le monde de temps à autre.
Entrer dans les danses collectives
Dans les bals il y a une grande diversité de danses collectives, dont pas mal avec des codes/contraintes spécifiques. Vu qu’il n’est pas possible de tout expliquer ici, nous proposons la ligne de conduite suivante. Quand nous voulons entrer dans une ronde ou une chaîne, nous vérifions rapidement -généralement de façon non verbale- auprès des danseurs déjà installés si nous sommes les bienvenus, et si oui, à quel endroit dans la danse. Une entrée non sollicitée peut séparer deux danseurs qui ont choisi de danser côte à côte, altérer le nombre de meneurs et menés, priver le danseur de gauche de son rôle de meneur de la chaîne, causer des problèmes de gestion d’espace (danseurs trop serrés, chaînes trop longues, cercles trop grands), être perçue comme une intrusion brusque ou perturber la dynamique, surtout si la danse a déjà commencé.
Donner des conseils lors des soirées
Nous souhaitons que chacun ait l’occasion de progresser à son rythme et selon ses envies. Nous soutenons ceux qui veulent progresser mais acceptons aussi qu’il y a des moments et des périodes où l’on ne souhaite que danser. Il est cependant difficile de refuser l’aide offerte librement, surtout par des danseurs plus expérimentés. Par ailleurs une offre de conseils, aussi bienveillante qu’elle soit, renforce de manière négative la distinction entre « bons » et « mauvais » danseurs. Pour ces raisons nous ne proposons et ne donnons ni conseils, ni explications, ni cours lors des soirées, sauf lorsque ceux-ci sont explicitement sollicités.
Gestion de l’espace, mouvements à risque et collisions
Nous adaptons nos mouvements et déplacements à la place disponible. Nous ne nous autorisons pas de mouvements à risque (par exemple les pastourelles dans les chapeloises/gigues ou scottishes) sans avoir vérifié au préalable qu’elles peuvent être réalisées sans risque pour notre partenaire, ou pour les personnes autour de nous.
Nous évitons au maximum les collisions, en tenant compte de nos angles morts et de ceux des autres (ex : rondes, bourrées, reculer…). Pour certaines danses (rondes, bourrées, …), il se peut que l’espace de danse ne soit pas assez grand pour accueillir tous les danseurs. Dans ce cas-là, les derniers arrivés ne dansent pas. Quand nous ne dansons pas, nous nous déplaçons toujours vers le bord de la piste pour laisser un maximum de place aux danseurs.
En cas de collision, aussi douce qu’elle soit, nous cherchons un contact visuel avec l’autre danseur/couple pour vérifier si tout va bien et pour montrer avec notre mimique que nous regrettons cette collision, indépendamment du fait si nous nous sentons responsables ou non. En cas de blessure, de douleur ou d’émotion forte (peur, chute à peine évitée…), nous nous excusons explicitement pendant ou après la danse.
Circulation en bal pour les danses de couple
Lors des danses de couple, nous nous déplaçons dans la direction de la danse (sens inverse des aiguilles d’une montre). Pour les valses et les polkas, il s’agit d’un déplacement constant et relativement rapide. Au milieu de la piste de danse, il est possible de danser sur place sans gêner la circulation autour.
Hygiène
Il est évident qu’une bonne hygiène est très importante. Vu la proximité dans la danse, on sent tout : haleine de cigarette ou de fromage bleu, parfum excessif, vieille transpiration dans le t-shirt de la veille… Et presque personne n’osera vous le dire. Voilà pourquoi nous vous le rappelons.
Bruits et conversations
Nous évitons les conversations bruyantes dans la salle de bal quand ils peuvent gêner les musiciens et les danseurs, selon l’acoustique et selon le morceau joué. Nous n’imposons pas de conversations élaborées pendant que nous dansons, pour privilégier l’écoute musicale et la connexion non verbale.
Guider et suivre
Certains mouvements (par exemple les tours) ou positions (notamment la position fermée « corps à corps » ainsi que la position où le meneur met sa partenaire en dehors de son axe) peuvent être inconfortables, mettre mal à l’aise, conduire à des blessures ou à des collisions. Nous portons par conséquent une attention sur la façon que nous menons et suivons et sur les moyens par lesquels nous pouvons proposer des mouvements refusables : guider et suivre avec douceur ; accepter qu’un mouvement – même clairement mené – ne soit pas suivi ; demander verbalement si un mouvement ou une position est souhaitée, etc.
Conclusion
L’élément central dans ce texte est le respect, non seulement pour les autres danseurs et pour les musiciens, mais également le respect pour nos propres besoins et limites et en quelque sorte même un certain respect pour les danses. Les lignes de conduites générales et les conseils pratiques rendent plus clair ce que nous entendons concrètement par ce respect (un terme assez vague et multi-interprétable à la base).
Nous allons au-delà d’un refus des comportements manifestement intolérables et nous engageons à prendre conscience de l’impact de notre comportement sur le bien-être et sur le plaisir de la danse de tous, ainsi qu’à accepter les imperfections, tant chez nous-mêmes que chez les autres.